Roumanie

 

Carnet d'un voyage effectué en août 2005

Rédaction du carnet : mai 2006

Période : Du 1er août au 22 août 2005

Organisation : hôtels trouvés sur place

Parcours : Paris, Munich, Vienne, Budapest, frontière roumaine - Timisoara, Sibiu, Brasov, Sighioara, Media, Targu Mures, Bicaz, Targu Neamt, Gura Humorului, Radauti, Campulung Moldovenesc, Borsa, Sighetu Marmatiei, Sapanta, Cluj Napoca, Turda, Rimatea, Alba Lulia, Beius, Oradea - frontière hongroise, Debrecen, Eger, Budapest, Vienne, Munich, Paris

Transport : aller / retour Paris Roumanie en voiture, soit 7500 km de voyage 

Dans ma découverte des pays de l'est européen, la Roumanie tient une place de choix : c'est un grand pays, doté d'un riche passé et d'une magnifique nature. C'est un pays qui va bientôt aussi s'accrocher à l'union européenne, et c'est tant mieux ! En France, la Roumanie n'a parfois pas une bonne réputation dans l'esprit de certains : souvenir du démagogique Ceausescu "Génie des Carpates", puis des Roms qui mendient dans nos villes... Ceausescu est mort et enterré depuis déjà longtemps et un trait est en train d'être tiré sur cette triste période (même si les vestiges urbanistiques vont encore persister pour un certain temps), quant aux Roumains, ils ne sont pas moins accueillants ni plus brigands que les autres européens !

Trois semaines de voyage au total, auquel il faut retirer au minimum quatre jours de voyage depuis la France à la frontière roumaine, aller retour. J'avais imaginé y aller en avion, au départ, mais par raison d'économie, voyageant à quatre, il m'était paru plus judicieux de louer un véhicule en France et de faire le voyage avec. Ce n'est bien sûr pas du tout la même approche que l'avion, où l'on débarque instantanément. C'est une approche un peu plus lente, qui se mérite ! et puis, en fait, cela me plait beaucoup, cette traversée de l'Europe vers l'Est ; traverser les états, voir les villes, les pays, qui, il n'y a pas si longtemps, étaient en guerre, et qui maintenant se rassemblent (et se ressemblent ... parfois trop) sous la bannière européenne. (Ça, c'est ma fibre européenne qui s'exprime !).

Je commence à avoir une petite vision de l'ex bloc de l'est : Allemagne de l'est, Pologne, Hongrie, république Tchèque et Slovaquie (enfin : Prague et Bratislava uniquement...). La Roumanie s'inscrit donc dans un schéma logique de découverte. (La Bulgarie est le plat principal de l'été 2006 !). C'est une destination un peu mal connue et j'avoue avoir eu quelques difficultés à me faire une idée préalable du voyage, malgré l'aide des guides touristiques. Je n'ai pas été déçu : beaucoup de bonheur ! Un brin de nostalgie, l'impression parfois de vivre la France des années 50, surtout dans les campagnes, une nature omniprésente, verdoyante, montagneuse, bien entretenue par une forte présence paysanne, des villes riches par leur architecture, de nombreux lieux de culte magnifiques ; monastères et églises en bois. Bref, tout pour nous satisfaire, même si nous n'avons pas été jusqu'à la mer.

Se déplacer en voiture en Roumanie ne présente pas de difficultés. Le passage des frontières n'est pas trop long (sauf au retour où l'on piste les cigarettes dans les véhicules). Les routes ne sont pas excellentes, surtout les départementales et il vaut mieux être prudent, comme partout. Beaucoup de charrettes à cheval sur les routes, vestige d'une époque qui s'enfuit, et sans doute le dernier pays européen où l'on voit encore cela si couramment.

Pour les hôtels, nous n'avons pas eu de grosses difficultés. Nous n'avons pas opté pour les chambres chez l'habitant, courantes ici, et sans doute plus authentiques pour rencontrer les Roumains, mais pour l'hôtellerie classique, plus pratique avec les enfants. On trouve de nombreux établissements récents ou rénovés, avec un confort très correct, aux standards européens. Nous avions toujours besoin de petits appartements, ou deux chambres, ce qui fait que cela n'était pas toujours bon marché : de 40  à 100 euros la nuit, de loin la plus chère, dans un grand hôtel à Sibiu. Cela reste honnête.

Pour les repas, comme à l'habitude, nous ne faisons pas dans la découverte gastronomique (enfants oblige). Nous mangions souvent le soir dans notre hôtel, selon la méthode habituelle : passage à l'épicerie ou au supermarché et repas improvisé de charcuterie, salades, fruits et laitages, avec l'équipement du parfait petit campeur ! Quant aux restaurants du midi, parfois de bonnes surprises, et toujours avec des prix très convenables (rien à voir avec la restauration en France). Et quel plaisir de pouvoir prendre un verre en terrasse, pour quatre, sans avoir à compter et à se faire assommer comme à une terrasse parisienne...

Le niveau de vie en Roumanie est bien sûr encore assez bas. On constate de grandes disparités, et des villes qui semblent plus opulentes que d'autres. Les standards européens de la consommation débarquent : centres commerciaux, boutiques, voitures. Mais encore des quartiers emprunts d'une ambiance de "l'est", avec des HLM décrépis et tristes. les campagnes sont belles, merveilleuses parfois, et les villages, encore un peu hors du temps, sont bucoliques, coquets, avec de jolies maisons allongées, et de beaux portails ouvragés. Concernant l'automobile, on est bien sûr surpris en Roumanie par le nombre impressionnant d'ex Renault 12 Dacia, la marque roumaine. C'était vraiment la voiture du peuple, comme la Trabant en RDA. Maintenant, elles sont un peu décrépies mais sont remplacées à une allure folle par la nouvelle production du pays, la Logan, la voiture "low cost" de Renault, produit que je trouve extrêmement intelligent et que je serais prêt à acheter un jour en France (si je me décide à acquérir une voiture, moi, loueur devant l'éternel !).

En étant un peu plus de deux semaines sur place, il ne nous était pas possible de visiter tout le pays : le territoire est trop important. Nous avons donc sacrifié la partie sud du pays et la capitale, Bucarest, ainsi que le delta du Danube, la côte de la mer noire et l'est du pays, à la frontière moldave, ce qui nous aurait fait beaucoup trop de kilomètres. Nous avons visité le grand quart nord ouest du pays. Il semble, d'après les guides, que cela soit la partie, de loin, la plus riche touristiquement.

Voici, en suivant le trait noir dans le sens inverse des aiguilles, notre parcours sur le territoire roumain : 

Ce qui m'a le plus plu en Roumanie : La Transylvanie pour ses villes saxonnes (Sibiu, Brasov, Médias, Sighioara), ses villages authentiques et sa verdoyante campagne. Les nombreux paysages de petites montagnes, réparties sur tout le territoire que nous avons visité. La Bucovine pour ses magnifiques monastères peints. Les Maramures pour les belles églises en bois et les beaux paysages campagnards. La ville de Oradea, pour son architecture.

Mais passons au récit au jour le jour...

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(détail de vitrail du palais de la culture à Targu Mures)