Russie

 

Il neige sur la Place Rouge....

Période : du 21 au 28 février 1998.

Organisation : séjour chez l'habitant par Nouvelles Frontières.

Parcours : 3 jours à Moscou et 3 jours à Saint Petersbourg.

Transport : Aéroflot Paris Moscou et Pulkovo Saint Petersbourg Paris.

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rédaction : juillet 98

L'arrivée à Moscou

Après un vol sans histoire (une certaine crainte sur l'Aéroflot suite à notre expérience chinoise !), nous arrivons à l'aéroport de Moscou. Nous retrouvons cet aéroport, après cinq ans, toujours aussi sinistre, pur produit de l'architecture soviétique fin années 70. Sombre, le plafond décoré de lamelles de tuyaux de cuivre, sans doute un moyen de consommer un stock issu de la planification! Temps gris et froid, pluvieux. pa_russie.jpg (5583 octets)

Passage de douane rapide. Notre hôte n'est pas au rendez-vous. Nous nous faisons un peu harceler par des chauffeurs de taxi. Enfin, Lydia est là, sa petite pancarte à la main, avec notre nom. Pas question de prendre un taxi (le coût représenterait la moitié de son salaire mensuel !). Nous sortons de l'aéroport, dans la gadoue et la nuit, rejoindre un petit minibus. Lydia nous explique que nous allons rejoindre le métro, puis après quelques changements (!), reprendre un bus qui nous mènera à son domicile. Le parcours n'est en effet pas triste. Découverte du métro de Moscou, sorte de RER, avec des stations très éloignées les unes des autres. Deux changements. Des escaliers roulants interminables. Des puits d'au moins quarante mètres. Premier contact avec les Moscovites. Manteaux de fourrure et cuir, toques, bottes. Les gens ne semblent pas bien gais mais correctement vêtus. Le métro est très propre.

Fin du métro. Nous sortons de terre dans un environnement de tours (hideuses). Il fait nuit, froid, de la gadoue. Autour du métro, beaucoup d'animation : petites baraques qui font office de magasin, On y vend de tout, de la bière, des cigarettes, des gâteaux. Quelques voitures roulant cahothiquement. L'ambiance a l'air finalement assez bon enfant. Pas de sentiment d'insécurité. Pourtant, nous sommes dans une banlieue du genre Sarcelles, à la puissance 10 !

Nous attendons un bus, tout aussi chaotique, qui va nous mener quelques centaines de mètres plus loin. Derrière la buée (et la boue) des vitres, une multitude de lumières aux fenêtres. Tous ces immeubles ne sont pas équipés de volets. Ils ressemblent dans la nuit à d'immenses lanternes.

Nous débarquons après nos sacs sur le bord de la route. Lydia nous entraîne sur une sorte de chemin verglacé qui serpente entre les tours, le chemin est sombre, des ombres au pas rapide nous croisent. Cela fait presque deux heures que nous avons quitté l'aéroport. Enfin, nous arrivons au pied de l'immeuble, une  barre longue de deux cent mètres au moins. La cage d'escalier est impressionnante, sombre, délabrée, crasseuse. Une porte blindée au rez de chaussée, la porte de l'appartement de Lydia. Nous pénétrons dans l'appartement, une douce chaleur y règne. Un rapide coup d'oeil nous permet de découvrir un petit trois pièces, pas exigu, mais très "kitch" dans sa décoration. Du mobilier des années soixante, des tapisseries surannées qui se décollent un peu. Nous découvrirons rapidement que Lydia n'est pas vraiment une fée du logis.

Après une petite discussion pour faire connaissance, Lydia va préparer le repas. Elle à la cinquantaine, veuve avec un fils de vingt ans qui habite ailleurs, responsable du département de physique du musée des techniques de Moscou. Un emploi de fonctionnaire, visiblement pas très bien rémunéré, mais pas trop prenant. Elle parle un français assez correct, qu'elle a appris par elle-même depuis quelques années, attirée par la littérature française (Pascal et ses pensées). Lydia est une intellectuelle, effectuant une recherche intérieure, méditant, fréquentant une sorte d'université védique (secte ?). Gentille, affable, elle nous guidera dans Moscou notre première journée passée là-bas. Pour la cuisine, par contre, ce n'est pas vraiment un cordon bleu ! Au menu, pommes de terre, porc, saucisson, gâteaux, le tout pas terrible. Mais il s'agissait sans doute d'un bon repas, au regard des moyens des Russes et du prix des denrées.

Pour la chambre, nous dormons dans celle de son fils, un petit lit d'à peine quatre vingts centimètres de large. Nous nous tenons chaud ! Salle de bain et toilettes exiguës et rudimentaires.

 

Premier jour : Pouchkine et la Place Rouge

Première journée, visite d'ensemble de la ville. Se faire une idée de Moscou. D'abord, bien sûr, rejoindre le centre, ce qui n'est pas une mince affaire. On découvre de jour cette banlieue de tours. C'est très urbanisé. Le soleil d'hiver brille derrière les brumes. Une couche de neige salie recouvre le paysage. Nous marchons  le long de la Moskova pour rejoindre le métro. Celle-ci est bien-sûr gelée à cette période. On ne distingue pas la limite entre la grève et le fleuve. La route est défoncée : Nids de poule et flaques profondes se succèdent. Les quelques Lada qui passent font entendre leurs amortisseurs. Le froid est vif, nous essayons de ne pas glisser.

Nous nous rendons au centre de Moscou. Bibliothèque de Lénine, pas très loin du Kremlin. Lydia nous montre la maison de l'Amitié où nous devrons nous rendre pour faire valider notre passeport. On ne voyage pas encore librement en Russie. Nous reprenons le métro ; direction le monastère Novodievitci. Visite ensuite du cimetière tout proche où sont enterrés un nombre important de Russes célèbres : écrivains, artistes.... Sibylle circule entre les tombes de Tchekchov et Gogol.

Sibylle devant la tombe de Tchechov
Sibylle devant la tombe de Tchechov

Retour au centre de Moscou et visite du quartier du musée Pouchkine. Nous passons devant la cathédrale du Christ Sauveur, reconstruite en 1995. Cette cathédrale a été détruite par Staline, remplacée par une piscine ! Les effluves de chlore altéraient la façade du musée Pouchkine, tout proche. Elle fut fermée. Avec la PerestroÏka et le retour des valeurs religieuses, on a décidé de reconstruire l'église à l'identique de l'originale.

Le musée Pouchkine : un grand moment de notre voyage. Nous retenons prioritairement les portraits coptes, les icônes russes et la peinture française du XIXème siècle et du début XXéme. Débauche de Gauguin, Cézanne, Monet, Picasso, Matisse.

Nous nous rapprochons du Kremlin, remontons l'avenue Tverskaïa et mangeons dans un restaurant branché, visiblement plutôt réservé à la jeunesse argentée moscovite. Les prix le prouvent.

La place rouge et le Kremlin
La place rouge et le Kremlin

La nuit est tombée, nous n'avons toujours pas vu la Place Rouge. Nous décidons de la découvrir ce soir. Nous nous rapprochons du Kremlin, passons sous la porte et là, bonheur, la large perspective de la place s'étale. A gauche, la façade des magasins Goum, à droite, le mur d'enceinte du Kremlin avec ses tours. La cathédrale Basile le Bienheureux, illuminée, ferme la perspective. Superbe. La place est presque vide, il fait froid, cela rend l'espace encore plus grandiose. Nous dévorons cet instant. Seule surprise, le mausolée de Lénine, adossé aux larges murs de la forteresse : tout petit, un peu perdu et pièce rapportée. Nous reprenons le métro et rentrons dans notre banlieue lointaine.

 

Deuxième jour : ballades dans la ville

Deuxième jour à Moscou : après un passage à la maison de l'amitié, Natacha, une jeune étudiante russe, doit nous faire visiter le Kremlin. Celui-ci est fermé pour cause de cérémonie officielle. La visite est reportée au lendemain. Nous décidons d'arpenter l'avenue Arbat, grande artère commerçante de Moscou. Nous découvrons ici la libéralisation de l'économie russe : magasins achalandés, publicités occidentales, voitures allemandes, fast foods. Cette nouvelle économie ne semble cependant pas profiter à toute la population. Visite d'un des sept gratte-ciels staliniens de Moscou. Ces gratte-ciels ont plusieurs fonctions : un hôtel, un immeuble d'habitation, une université, un bâtiment administratif, etc. Dans le plus pur style "Gotham city" ! Nous passons ensuite devant la maison blanche, dont l'assaut le 3 octobre 93 par les forces armées pour y déloger les putschistes nous avait empêcher de nous rendre au centre de Moscou.

L'université Lomonossov
L'université Lomonossov

Après midi consacrée à la visite de l'université de Lomonossov, le plus grand des gratte-ciel moscovites. Beaucoup de marche dans un grand parc, le mont des Moineaux, qui surplombe toute la ville. Belle vue sur tout Moscou. Le soleil brille, il n'y a quasiment plus de neige. Retour au centre et dans notre banlieue.

 

Troisième jour : le Kremlin et la galerie Trétiakov

Troisième jour à Moscou : il fait un froid de canard. Rendez vous avec Natacha pour la visite de la citadelle du Kremlin. Nous sommes frigorifiés. Nous commencons par un tour de la citadelle, puis nous pénétrons à l'intérieur.  Vue rapide sur les nombreuses églises regroupées sur la place des cathédrales, à l'intérieur de l'enceinte. Il y en à quatre, datant de la fin du 15 ème, début du 16ème siècle. De beaux palais également, assez baroques. Nous ne visitons pas l'intérieur. 

La cathédrale de l'Assomption au Kremlin
La cathédrale de l'Assomption au Kremlin

Nous nous rendons ensuite au musée des techniques, où travaille Lydia. Elle s'occupe du département physique et optique et nous fait visiter la section. Le reste du musée est assez poussiéreux et sans grand intérêt. Nous repartons par  la Place Rouge visiter la galerie Trétiackov. Très beau musée, belle muséographie, à l'occidentale. Nous retenons bien sûr les icônes, mais nous découvrons surtout la peinture russe, particulièrement celle du 19éme siècle, jusqu'à l'impressionnisme.

Nous rentrons chez Lydia et et prenons le dernier repas avec elle puis nous partons tous les trois vers la gare de Léningrad pour y prendre notre train de nuit. Adieu à Lydia, nous sommes dans le train, compartiments confortables et même un peu surchauffés. Nous sommes avec une autre personne, quatre couchettes par compartiment. Nous bouclons la serrure, biensûr; des histoires racontent que des voyageurs ont été dévalisés dans ce train.

 

Saint-Petersbourg : le musée de l'Hermitage

Arrivée au petit matin à Saint Petersbourg; il a neigé la nuit. Le soleil du petit matin perce. Il fait un vrai froid d'hiver russe :  -15C°. Nous déambulons dans le hall de la gare, à la recherche de notre nouvel hôte. Ludmila, essouflée, nous rejoint. Elle attendait devant la porte du wagon et nous a vu filer à grande vitesse, comme à notre habitude ! Elle parle trés bien français. Nous sortons prendre un bus de ville. Nous sommes au bout de la perspective Nevsky, que nous allons remonter. L'avenue est large, peu de monde à cette heure, une belle luminosité renforcée par la blancheur de la neige. Nous passons devant l'Hermitage, franchissons la Neva pour atteindre l'ïle Vassilevski. Nous stoppons dans une large avenue; ouf, nous ne sommes pas à la périphérie de la ville. Cela sera plus pratique pour les déplacements.

Nous entrons dans un bel immeuble 1900, hélas un peu decrépi. un tout petit ascenseur nous mène au 7ème étage. Ce fut sans doute une belle cage d'escalier, malheureusement comme beaucoup de choses en Russie, plus entretenue, par manque de moyens sans doute. L'appartement de Ludmila est agréable, un grand trois pièces, aménagé agréablement. Nous déposons nos bagages dans la chambre, une pièce avec une alcôve où sont disposés deux petits lits. Tableaux, photos, objets, livres nous indiquent immédiatement que nous avons affaire à quelqu'un de goût et cultivé. Ludmila nous sert un copieux petit déjeuner. Elle nous gâtera durant notre séjour, nous faisant découvrir quelques plats russes succulents.

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La place de l'hermitage

Nous prenons la décision de consacrer notre journée à la visite du musée de l'Hermitage. Si je suis venu à Saint Petersbourg, c'est bien pour cela ! Nous reprenons le bus en sens inverse et nous arrêtons devant le musée. Grandes facades vert amande, beau palais du 18éme siècle, avec collonades et sculpures, le bâtiment est impressionnant. Sa facade sud donne sur la Neva. La façade nord sur une grande place en arc de cercle, avec la  colonne Alexandre de Montferrand en son centre.

En arc de cercle, un long bâtiment, le palais de l'état major,majestueux, avec en son centre un arc surmonté d'un grand attelage de chevaux de bronze. La place est vide, quelques passants et des babouchkas qui enlèvent la neige à petites pelletées. Nous admirons le lieu, nous prenons en photo puis rentrons au musée. Nous y resterons six heures, avec une pause repas à la cafétaria.

Inutile de dire que la collection est à la hauteur de nos espérances. Beaucoup d'art décoratif russe, sur lequel nous passons assez rapidement. nous souhaitons garder notre énergie pour la peinture. Toutes les écoles sont représentées : de Léonard de Vinci à l'école flamande, du Greco et à Boucher, et surtout le XIXème et début XXème, avec les Gauguin, Matisse, Picasso, Cézanne, etc... Le plaisir absolu ! Un regret, une mauvaise lecture de notre plan semble nous avoir fait oublier quelques salles impressionnistes. Nous terminons par l'archéologie. La fatigue et une mauvaise présentation des pièces nous fait passer rapidement ces sections.

Nous quittons l'Hermitage, épuisés mais heureux, et rentrons chez Ludmila, qui nous sert un diner copieux, avec bien-sûr de la Vodka ! Ludmila est vraiment acceuillante ; nous avons l'impression d'être reçu comme ses enfants. Elle est veuve depuis quatre ans, un fils qui habite Paris maintenant et une fille à Saint Petersbourg dans un quartier lointain. Elle est professeur de Français à la retraite et son mari était architecte. Elle a toujours vécu dans cet appartement qui a été acheté en 1912 par son grand-père, ouvrier qualifié dans les chantiers navals. Son histoire, que nous découvrirons au fur et à mesure de la conversation, est celle de la russie : régime soviètique, siège de Léningrad, Perestroïka... C'est une excellente page d'histoire que nous aurons avec elle. Enfin, une bonne nuit nous attend.

 

Deuxième jour : ballades au centre ville

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L'église de la résurrection

La deuxième journée est consacrée à la visite de la ville. Nous partons vers le centre avec Ludmila pour retrouver un guide chargé de nous faire découvrir les principaux monuments du centre ville. Perspective Nevski, cathédrale Saint Issac, cathédrale Notre Dame de Kazan, place des arts, palais d'été, l'église de la résurrection. Nous déjeunons de sandwichs dans un petit restaurant . Balade ensuite le long des canaux  : encore une Venise du Nord ! C'est très joli, les canaux sont gelés, les bâtiments cossus. Tout est quand même un peu délabré, c'est dommage. Nous longeons le canal de la Fontanka jusqu'à l'église Saint Nicolas des marins. Nous repartons à pied vers le centre par de grandes avenues. Nous nous y perdons un peu. Beaucoup d'immeubles sont en piteux état. Des efforts de restauration sont entrepris mais on suppose que le peu d'argent est destiné à d'autres priorités. Nous voyons par nos ballades que la situation économique n'est pas facile. Les magasins sont achalandés mais les prix sont élevés, comme en France. Beaucoup de gens ont des salaires de misère, surtout les plus agés.

Dans certains marchés, de nombreuses personnes font leur petit commerce ; Postés sur les trottoirs, ils vendent des peignes, des cartes à jouer, un chemisier.... On remarque plus de sans domicile fixe qu'à Moscou. Nous terminons notre visite par l'église Saint Nicolas des Marins. Là, nous y découvrons la ferveur religieuse du peuple russe. Icones, cierges et personnes priant, de tous âges, de toutes conditions. Retour chez Ludmila, repas et dodo.

 

Troisième jour : la forteresse Pierre et Paul

La dernière journée est consacrée à la visite de la forteresse Saint Pierre et Paul, installée sur une ïle de la Neva. Nous retrouvons notre guide. Visite en groupe, d'autres touristes nous rejoignent. La forteresse comprend un ensemble de bâtiments, qui firent office à une époque de prison du tsar. La collégiale Saint Pierre et Paul est l'édifice le plus connu. C'est ici que sont enterrés les tsars. Après la visite guidée, nous prenons le métro pour retourner au centre de Saint Petersbourg, de l'autre côté de la rive de la Neva. Là, nous allons au musée russe. Il est en partie fermé pour la préparation de son 150ème anniversaire mais nous pouvons quand même voir les peintures, avec encore une fois de trés belles toiles impressionnistes. L'art moderne est plus décevant. Nous allons passer la fin de l'après midi sur la perspective Nevski, à regarder la foule et les magasins. Nous achetons dans une librairie quelques livres d'art, dont un pour Ludmila, qui semble avoir une prédiléction pour  Mucha. Nous rentrons ensuite chez notre hôte qui nous a reservé un repas d'adieu somptueux.. Nous allons passer une magnifique soirée.

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Collégiale Saint Pierre et Paul

Après un repas constitué de trois entrées et d'un plat, spécialités russes bien entendu, nous nous rendons au théatre de l'Hermitage pour voir "La princesse de Clèves" de madame de Lafayette, intérprétée par un comédien de la Comédie Française, en Français dans le texte, bien-sûr ! Dans la salle, de nombreux russes francophiles, une trés belle soirée. Nous ne nous rendons pas compte de la chance qu'a notre pays d'avoir tant de personnes qui pratiquent notre langue, aime notre culture. Il faut vraiment leur rendre hommage et nous devrions, nous, Français, parfois avoir un peu plus d'humilité. A notre retour, nous nous installons au salon pour prendre desserts et thé, avec le samovar. Ludmilla nous raconte alors quelques passages de sa vie, particulièrement les années difficiles du siège de Léningrad, pendant la guerre. C'est l'histoire de l'URSS et de l'après URSS qui se dévoile derrière son témoignage. Nous allons nous coucher, le départ est pour demain.

Le matin du départ est arrivé. Ludmilla nous commande un taxi qui nous ménera à l'aéroport. Une vieille lada nous fait traverser quelques banlieues un peu blèmes. L'aéroport n'a rien d'excitant, il y fait plutôt froid. Nous embarquons dans un petit Tupolev de la compagnie Pulkovo, ce qui nous rassure à moitié. Arrivée à Paris un peu plus de trois heures après.

Fin de notre séjour en Russie