Syrie et Liban

 

 

Vendredi 18 août 1995 : Hama

La ville de Hama est particulièrement connue pour ses "Norias". Il s'agit de grandes roues à eau, de parfois 20 m de diamètre, qui permettaient d'irriguer les champs en prenant l'eau dans le fleuve Oronte, qui se trouve à une altitude de 70 m plus basse. Ce sont des grands caissons de bois qui sont accrochés sur les roues. Celles que l'on peut voir aujourd'hui datent, pour les plus anciennes des 14 et 15ème siècles. 

Les Norias de Hama

Pour le reste de la ville, on peut voir la grande mosquée et le palais Azem. Il faut savoir que la grande mosquée n'existait quasiment plus, ayant été détruite en 1982. Elle a été totalement reconstruite. La ville conserve d'ailleurs les traces des destructions de l'époque. Comme je l'ai dit plus haut, il s'agissait pour Assad de détruire le mouvement des frères musulmans dont Hama était le bastion et qui représentait une forte menace intégriste pour lui. La répression fut, de ce que l'on peut lire, sanglante ; 20 à 30000 morts. C'est ce qu'on appelle ne pas faire les choses à moitié... 

Pour l'après midi, nous faisons avec notre chauffeur une excursion dans la campagne environnante. Nous ne sommes que cinq, les autres du groupe ayant préféré rester à Hama pour visiter les souks et se reposer. Nous passons près de la citadelle de Hash Shamani, qui se trouve sur une colline, au milieu d'un paysage désertique. Nous avions l'intention d'en faire l'escalade mais en plein après midi, avec la fatigue et la chaleur, nous y renonçons. Nous rencontrons également sur la route des petits villages avec un type d'habitat tout à fait particulier, ce sont des petites maisons en terre de forme coniques : il s'agit sans doute de greniers à grain, je ne pense tout de même pas que cela soit des habitations, même si les campagnes paraissent pauvres. Il nous arrive d'ailleurs une petite aventure sur la route ; nous rencontrons beaucoup de troupeaux de moutons et bien sûr, à un moment, la vigilance de notre chauffeur (qui a un peu tendance à rouler trop vite) est prise en défaut. Nous ne pouvons éviter le choc. Évidemment, même si l'accident n'est pas trop grave, le mouton est mort et pour les paysans, c'est un fait suffisamment grave. Aussitôt, l'attroupement se fait autour du véhicule et le pauvre chauffeur a bien du mal à faire part de son point de vue par rapport au propriétaire et l'assistance. Nous n'intervenons surtout pas dans le débat. Le chef du village, un petit vieux, arrive enfin. Il écoute les deux parties, qui s'expliquent par de grands gestes et de grands cris, et tranche finalement par une transaction en liquide. Notre chauffeur, même s'il n'avait pas tous les torts, car le mouton n'avait rien à faire sur la route, ne peut rien contre l'ensemble du village.

Nous continuons tout de même notre voyage jusqu'à Qasr Ibn Wardan : il s'agit d'un palais byzantin, datant du 6ème siècle, élégant (et bien restauré), planté au milieu du désert. On peut se poser la question de savoir pourquoi cette construction noble se trouve au milieu de nul part. Les ruines sont belles au soleil couchant, et bien sûr, il n'y a personne sur le site. Retour à Hama à la nuit tombante. La journée fut riche et fatigante.

Le palais de Qasr Ibn Wardan

Samedi 19 août 1995 : les villes mortes, Ebla, Alep

Nous quittons Hama de bonne heure pour rejoindre Alep. Mais nous n'atteindrons la deuxième ville de Syrie que dans l'après midi, car sur le chemin, il y a quelques petites perles à découvrir. Ce sont d'abord les villes mortes. Il s'agit de villages romains, byzantins et arabes du début de notre ère, qui ont été abandonnés, sans doute pour des raisons d'invasion, de sécheresse ou de tremblements de terre. Elles sont très isolées dans la campagne, et difficilement accessibles. Mais leur découverte n'en est que plus intéressantes. Nous visitons d'abord Sergilla

Les ruines de Sergilla

Il s'agit d'un champs de ruines assez chaotique mais les bâtiments sont encore tout à fait identifiables, et beaucoup sont encore debout. Généralement, ces bâtiments sont construits de grosses pierres blanches taillées et l'isolement de ces villes à fait qu'on n'a pas utilisé la pierre à la reconstruction d'autres bâtiments plus récents. La taille de la ville et des différents édifices laissent supposer qu'il s'agissait de cités florissantes et riches. C'est une magnifique surprise, comme la Syrie en offre tant, de crapahuter dans ces villes mortes.

Nous visiterons aussi une autre ville morte, celle de Kir Biza, qui, elle aussi, laisse apparaître de magnifiques vestiges. En fait, on trouve énormément dans la région de ces cités abandonnées et il est bien impossible, au cours d'un voyage si court, de toutes les découvrir. Ce qui est dommage, bien sûr, il y a encore si pu de monde qui les visitent, qu'elles gardent tout leur mystère et leur beauté.

Retour sur la grand route Damas Alep, pour une étape archéologique importante, même si le site en lui même n'est pas d'un intérêt visuel majeur. Il s'agit d'Ebla. La création de la ville remonte au moins au 3ème millénaire avant JC. Il s'agissait principalement d'une cité commerçante, ce qui fait qu'on y a pas retrouvé de monuments majeurs ni de sculptures. Par contre, les fouilles révélèrent un nombre considérable de tablettes d'écriture cunéiforme. Une partie de ces tablettes se trouvent au musée de Idlib, petite ville proche d'Ebla, où nous nous rendons après. La visite du musée est impérative : personnellement, j'adore ces petites tablettes d'argile avec ces lignes de signes mystérieux, qui sont l'origine de nos alphabets. Elles sont terriblement esthétiques.

Nous reprenons la route d'Alep que nous atteignons dans l'après-midi. Nous nous installons dans un petit hôtel tenu par une matronne. Soirée tranquille, la découverte de la ville est pour demain.

Dimanche 20 août 1995 : Alep

Alep est la deuxième ville de Syrie, avec plus d'un million d'habitant, c'est aussi une cité ancienne dont l'histoire remonte à 2000 ans avant JC. Elle a connu de nombreuses invasions, qui furent l'origine de sa prospérité. Ce fut à toute époque une ville commerciale et elle est le poumon de l'économie syrienne. Maintenant, ce sont les russes et les Ukrainiens qui y font leur business. ville moderne, donc, avec de grandes banlieues sans charme, une activité frénétique mais un centre historique plein d'intérêt avec de nombreux bâtiments et des souks très riches et hauts en couleur. Nous passerons la journée à découvrir la ville ; je ne vais pas rentrer dans le détail de l'ensemble des endroits que nous visiterons, vous pourrez sur place vous reporter à votre guide touristique favori.

La citadelle d'Alep

Les immanquables sont la citadelle, sur sa colline d'une cinquantaine de mètres de hauteur et un escalier monumental pour y accéder. La colline fut fortifiée dès le 10ème siècle. Un très bel ensemble de bâtiments civils et religieux. La grande mosquée, d'un plan identique à celle de Damas mais plus récente car reconstruite et moins riche. Le musée archéologique, presque aussi riche que celui de Damas. et puis, plein de petites rues, de souks, de caravansérails, de fabriques d'artisans (savonnerie, soieries, etc...). 

Bien sûr, la visite de la ville ne peut se faire sans une halte au bar de l'hôtel Baron, petit palace suranné où l'on descendait lorsque l'on terminait le voyage de l'orient express, dont Alep était le terminus. Vieux fauteuils en cuir, photos jaunies. Plein de personnages légendaires y logèrent : Lawrence d'Arabie, Agatha Christie, Lindberg...

Le palais Azem

Lundi 21 août 1995 : Saint Siméon et les églises fortifiées.

La journée sera consacrée à la visite de la région au nord d'Alep, avec en point d'orgue le monastère de Saint Siméon. C'est une région riche en monastères et églises fortifiées du 5ème siècle après JC.

  C'est un berceau de la religion chrétienne. Jamais je n'avais imaginé voir autant de vestiges chrétiens, si anciens, dans ce pays. Les bâtiments sont en général bien conservés, même si bien sûr ce ne sont plus des lieux de culte actifs. Qalb Louzé, Bab el Hawa, Mouchablak, toute la journée est une succession de découverte de lieux, parfois très romantiques, dans une nature aride.

 

Église de Qalb Louzé

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Le monastère de Saint Siméon

Le plus impressionnant est le monastère de Saint Siméon, du nom d'un moine très pieu qui vécu, à ce que l'on dit, une quarantaine d'années, perché sur une colonne. Bien sûr, un pèlerinage se mis en place suite à sa mort et on construisit une imposante église. Là aussi, c'est un des plus beaux lieux de Syrie à ne manquer sous aucun prétexte. Nous découvrons aussi une parcelle de voie romaine, en parfait état, qui fait plus d'un kilomètre de long et qui devait à l'époque relier Antioche à Alep.

 Après cette journée d'excursion riche en visites, nous nous retrouvons à Alep. Soirée restaurant un peu plus luxueuse qu'à l'accoutumée. Les trois garçons du groupe décident de tester un hammam, dont la réputation est grande ici. Nous choisissons l'adresse la plus renommée. Ambiance bien sûr très orientale. Le hammam par lui même est tiède lorsque nous y pénétrons, mais rapidement la température augmente et nous sommes à l'état de cuisson avancé lorsque quelques 'laveurs' nous prennent en main... Tournicotés, frottés, rincés, on se sent un homme neuf lorsque l'on sort de là. Expérience bien intéressante. 

Mardi 22 août 1995 : Le lac Assad, Rassafé, Deir Ez Zor

Nous quittons Alep avec un nouveau chauffeur et un nouveau bus. Celui-ci est un petit bonhomme sympathique et moustachu, qui semble bien connaître son métier, et le bus est idéal par sa taille, nous ne sommes pas serrés comme des sardines, tout en étant assez mobile. Direction l'est du pays. Nous atteignons le lac Assad et le barrage. Ce barrage de quatre kilomètres de long sur l'Euphrate est une construction récente (1973), effectuée en partie avec la logistique soviétique. Il a considérablement amélioré l'irrigation de la région et la production d'électricité. Rien de bien particulier à voir, si ce n'est une mer bleu ciel au milieu du désert. 

L'étape intéressante se trouve après, sur la route de Deir El Zor. Il s'agit de Rassafé. C'est une ville morte (une de plus !), datant, pour ce qu'il en reste de visible, du 6ème siècle après JC. L'heure de gloire de cette ville fut sous l'empereur Justinien, et l'ensemble des bâtiments date de cette époque. La ville fut prise ensuite par les musulmans et tomba dans l'oubli. 

On voit en arrivant sur le site une enceinte fortifiée de 500 m de coté environ. A l'intérieur, quelques colonnes et murs, et d'énormes citernes pour les réserves d'eau. Le charme réel de ce site est qu'il est éloigné de la route principale, au milieu de nul part, et que bien évidemment, il n'y a personne... Mais attention au four ; nous n'avions jusqu'à maintenant pas trop souffert de la chaleur, mais ici, cela cogne vraiment ! et bien sûr, nous visitons en milieu d'après midi, autrement dit la plus mauvaise heure... 

Rassafé

Je pense que le thermomètre à l'ombre dépasse les 40 degrés... et il n'y a pas d'ombre... Nous gratouillons le sol, récoltant de-ci de-là quelques tessons vernissés et colorés. Le site n'a jamais dû être beaucoup fouillé. Mea culpa, je sais que cela n'est pas bien de faire cela, mais les quelques petits tessons que j'ai ramené sont peut être de la vaisselle cassée 'made in china' abandonnée par une bédouine du coin ! Sans plaisanter, ce site a un charme fou.

Plus loin encore, le site de Hallabiyye, encore ville fortifiée et ruinée. Nous ne verrons pas Hallabiyye, car la nuit tombe et nous n'en avons plus le temps. Regrets.

Nous arrivons à Deir ez Zor de nuit. On s'installe dans un hôtel genre caserne mais à peu prêt propre. petite ville animée et commerciale, c'est un lieu de ralliement des bédouins de la région, et trouve son essor actuel dans la découverte de réserve de pétrole. Soirée calme.

Mercredi 23 août 1995 : Mari, Qsar el Heir al Charqi, Palmyre

Ce matin, le groupe se scinde en deux. Les filles restent à Deir ez Zor, pour se reposer et profiter de l'activité de la ville et du souk. Les mecs partent en excursion vers le sud est. Une très très longue journée nous attend, surtout pour le chauffeur de bus. Ce qui m'intéresse, c'est Mari, quasiment à la frontière de l'Irak. A plus de 100 km de Deir ez Zor, nous partons dès l'aube. Il nous faudra plus de deux heures pour rejoindre le site. Le pire est qu'il n'y a pas grand chose à voir, car tous les vestiges sont enterrés sous une haute couche de terre. Mais Mari est une ville historique de première importance, active dès le quatrième millénaire avant JC. C'est entre 2600 et 2300 avant JC qu'elle connu son apogée. Elle devient la capitale de toute la Mésopotamie et ses rois construisent un magnifique palais de 300 pièces. Ce qui nous reste de Mari n'est pas le site, mais principalement les poteries, les bijoux, et les 25000 tablettes gravées que l'on peut voir à Damas, ou encore au Louvre à Paris. Donc, même si la visite se révèle décevante, c'est quand même un haut lieu d'histoire que l'on découvre ici.

La visite est brève et le chauffeur s'impatiente. Retour sur Deir ez Zor avec un stop à Doura Europos. C'est une ville hellénistique  fondée au 4ème siècle avant JC, qui fut une des plus riches du moyen orient. Le site est immense mais on ne voit plus guère qu'une muraille le  long de l'Euphrate. La ville s'éteignit, après destruction, au 3ème siècle après JC.

Aux environs de midi, nous avons rejoins Deir ez Zor. Retrouvailles avec les filles, embarquement des sacs et nous voilà parti pour Palmyre. Mais avec un stop, bien sûr. Il s'agit de Qsar al Heir al Charqi. C'est un château du désert, datant du 8ème siècle après JC, élevé par un calife ommeyade.

 Pour y aller, il faut quitter à un moment donné la route principale et rouler sur des pistes dans le désert pendant une trentaine de kilomètres. Autant mieux dire qu'il faut connaître son chemin et notre chauffeur fait partie de ceux là (ouf). Belle surprise en arrivant sur le site et en découvrant ce beau château planté au milieu des sables. A notre retour, nous rencontrons une voiture particulière. Ce sont des touristes français, qui tournent depuis des heures. Leur chauffeur, lui, visiblement, ne connaissait pas le chemin ! Il nous suivront jusqu'à Palmyre.

Le château du désert Qsar al Heir al Charqi

 

Nous arrivons le soir à Palmyre, assez exténué par cette journée avec plus de quatorze heures de route pour moi. Je reste admiratif devant le chauffeur qui, lui, repart vers Damas... Nous nous installons dans un petit hôtel sans charme mais moderne. Visite pour demain.

Jeudi 24 août 1995 : Palmyre

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La grande colonnade

Palmyre est un oasis plantée au milieu du désert. On peut voir aujourd'hui les restes d'une cité qui fut la plus riche d'orient au début de notre ère. Palmyre s'est enrichie grâce au commerce ; à la croisée des chemins de toutes les caravanes entre l'orient et l'occident, elle prélevait des taxes sur tous les produits. Ainsi, au milieu du désert, une magnifique ville romaine est née. Une grande reine la dirigea : Zénobie. Mais, même si elle rencontra des victoire contre Rome, elle dû tout de même capituler et la ville s'éteignit avec son règne. Les vestiges sont somptueux. La grande colonnade, de près de un kilomètre de long, le Temple de Bêl, le théâtre, la vallée des tombeaux sont les plus impressionnants. 

Vue d'ensemble du site

Et bien sûr, l'ensemble des bâtiments annexes. Nous passerons la journée sur le site. Visite du musée également, très richement doté. Le soir, nous grimperons sur la colline qui domine la ville, et où se trouve le château arabe. Beau coucher de soleil sur l'ensemble du site. Un village s'est développé près du site, avec quelques hôtels ; ici, bien sûr, on est pas seul, tous les touristes qui viennent en Syrie visitent Palmyre.

Vendredi 25 août 1995 : Damas

Nous passons la matinée à nous balader dans la palmeraie, rencontrant des paysans qui nous offrent des grenades. Vers midi, nous prenons un bus de ligne qui va nous ramener vers Damas, où nous nous installons dans un hôtel vraiment pas terrible. Celui du premier soir, qui n'avait rien de luxueux, nous fait presque défaut. Nous insistons auprès de notre accompagnatrice pour en changer le lendemain. Rien de particulier donc sur cette journée qui est une transition.

Samedi 26 août 1995 : Damas

La journée sera consacrée à la visite de la région au sud de Damas, du côté de la frontière jordanienne. C'est la région du Hauran, plaine fertile entre le plateau du Golan et le Djebel druze. Plusieurs étapes lors de cette journée : Shahba, ville romaine construite aux alentour de 250 après JC, par l'empereur Philippe, d'origine syrienne. La ville ne fut jamais vraiment habitée. Sudeiwa, qui offre un musée très intéressant avec des mosaïques et des poteries. Bosra et son théâtre romain, le mieux conservé de l'empire romain, mais également tout un ensembles da bâtiments ; thermes, arc de triomphe, etc. Nous terminerons par la visite de la petite église d'Ezraa, qui date du 5ème siècle et qui est toujours en activité : je ne connais pas en France de lieux de culte chrétien ayant été en activité depuis quinze siècles. Retour à Damas en soirée.

Dimanche 27 août 1995 : Damas  

Aujourd'hui, c'est notre découverte rapide du Liban, tout proche de Damas. Nous avions déjà discuté entre nous de savoir si nous irions à Beyrouth, en plus de Balbek, le site le plus connu du Liban. J'étais le seul intéressé, à mon grand dam. Le jour du départ, quelques autres s'y seraient bien décidés mais il était trop tard car le bus que nous avions loué devait déclaré préalablement son parcours. Je n'ai donc pas vu Beyrouth et je le regrette bien car en cette année 1995, la ville commençait à être en chantier, et son visage change à grande vitesse. C'est un des plus grands chantiers du monde de par sa reconstruction. nous quittons donc Damas en début de matinée et nous atteignons rapidement la frontière syro-libanaise. Évidemment, les formalités sont un peu poussées. nous empruntons la route de la plaine de la Beeka. C'est visiblement beaucoup plus riche que la Syrie. On le remarque par les maisons, les véhicules. Ce qui nous interpelle bien sûr est la présence marquée de forces armées syriennes. Il est clair que la Syrie annexerait volontiers ce petit pays, qui lui apporterait une grande richesse et une façade maritime importante. On se sent donc ici un peu mal à l'aise, au cœur des problèmes politiques du moyen orient, dont on n'est pas sûr de bien comprendre tous les tenants et les aboutissants.

Nous arrivons sur le site de Balbek. c'est un site impressionnant pas la taille des temples que l'on peut y voir. Un temple est en excellent état, c'est celui de Bacchus, il est déjà énorme. Quant au temple de Jupiter, il ne reste que six colonnes et les soubassements. Mais c'est déjà tellement grand que l'on a du mal à se représenter ce qu'il fut dans son entier. Chapiteaux richement sculptés, bas reliefs, frontons, cela en est presque ostentatoire. Mais ce site est vraiment incontournable.

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Le temple de Jupiter à Balbek

Nous mangeons dans un petit restaurant pour les touristes, à l'ombre de quelques banderoles à l'effigie de Khomeyni... Nous repartons ensuite vers Damas, nous arrêtant à la forteresse de Zahlé, agréables vestiges d'un palais arabe. Retour le soir à Damas.

Lundi 28 août 1995 : Retour à Paris

Dernière matinée à Damas. Nous allons faire un peu de shopping dans le quartier des artisans (coin à touristes), mais qui propose un bon éventail d'objets de l'artisanat syrien. Départ pour l'aéroport et envol 'sportif' avec un 747 de la Syrian, le pilote ayant sans aucun doute garder ses réflexes de pilote de chasse...

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Fin de notre voyage en Syrie

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