Vietnam du sud

 

Période : Du 23 février au 8 mars 2008

Organisation : vol sec, location de voiture et transports en commun, hôtels reservés par internet

Parcours : Ho Chi Minh, Hue, Danang, Hoi an, Quy Nhon, Nha Trang, Dalat, Mui Ne, Ho Chi Minh

Transport : Cathay Pacific pour Paris/Hong Kong/Ho Chi minh A/R et Pacific Airlines pour Ho Chi Minh/Hue 

Rédaction : avril 2008

Nous avons pris l'habitude d'utiliser les congés scolaires de février pour voyager en Asie en famille. C'est la bonne époque dans de nombreux endroits : des températures agréables et pas de mousson. Bien sûr, quinze jours, c'est un peu court pour un si long voyage mais on a pas le choix, nos filles doivent bien aller à l'école. C'est dommage de ne pouvoir rester plus longtemps sur place, car c'est bien le transport aérien qui représente la plus grosse partie du budget ; au Vietnam, les deux tiers du prix global du voyage, et encore, sans vraiment se priver sur place.

Le Vietnam est un pays qui s'ouvre au tourisme depuis une petite vingtaine d'année, depuis la fin des temps de guerre et de troubles... et en la matière, cela a sans doute été trés rapide : le retard est vite rattrapé ! Aucun souci pour voyager dans ce pays, tout est prévu pour accueillir le voyageur : nombreux hôtels, pléthores d'hôtels même dans les villes touristiques, nombreuses possibilités de transport, faciles à reserver. Destination encore bon marché, surtout pour nous, Européens, qui beneficiont en cette époque d'un taux de change trés favorable par rapport au dollar. Le dollar est la monnaie de référence au Vietnam pour les étrangers, même si l'on peut changer des euros, et bien sûr, payer la mojorité des choses avec la monnaie locale : le Dong.

Voyager au Vietnam avec des enfants est vraiment sans souci, on y trouve toutes les conditions de confort et de plus, les enfants sont trés bien accueillis.

Parcours :

Pour visiter complétement le Vietnam, il faut un bon mois, à mon avis, et ceci, encore, sans trop trainer... le pays est vaste : une longue bande de terre de 2000 kilomètres de long, du nord au sud, très fine en son centre et enflée aux deux extrémités. Hanoi au nord, Saigon (Ho Chi Minh) au sud. J'ai donc fait un choix, me limiter au Vietnam du sud, qui me semblait plus diversifié et plus riche en étapes. Et encore, nous n'avons pas eu le temps de visiter les hauts plateaux et le Delta du mékong, au sud de Saigon. Notre parcours a consisté à rejoindre saigon depuis Hue, soit la moitié de la bande côtière du Vietnam, et nous n'avons pas chômé...

Bien sûr, rien de novateur et d'aventureux dans mon parcours, les étapes sont trés touristiques, il est maintenant si facile (trop facile ?) de voyager dans ce pays. 

Notre parcours : Saîgon / Hue en avion, et retour de Hue vers Saîgon par transport terrestre. les villes étapes : Hoi an, Quy Nhon, Nha Trang, Dalat, Mui Ne.

L'accueil :

Voyageant en itinérant, ne restant guère plus d'une journée sur place, je n'ai pas la prétention de dire que je suis allé à la rencontre des Vietnamiens. Mes rapports étaient surtout commerciaux : hôtels, restaurants, magasins, transports, etc... J'ai été cependant agréablement surpris par l'accueil qui nous a été reservé, ceci, parce que, avant de partir, j'avais lu pas mal de choses négatives sur les forums internet : comme quoi, on nous voyait comme un porte-monnaie (ce qui n'est pas faux sur le fond) et qu'on nous traitait comme tel. Certes, les Vietnamiens font du commerce touristique, mais cela va de soit. Par contre, je ne me suis jamais senti me faire vraiment rouler (peut être un petit peu...), maltraité verbalement, et d'une manière générale, c'est le sourire qui prédomine, et ça, c'est important. Peut être le fait de voyager avec des enfants a joué en notre faveur, les Vietnamiens aiment beaucoup les enfants. Peut être aussi la mentalité du sud du pays est différente de celle du nord, où certains ont eu de mauvaises expériences. On est tout de même souvent sollicité, sur les plages, dans les rues pour les transports à vélo ou moto, mais un 'No, thank you' avec le sourire permet d'arrêter rapidement la sollicitation.

Météo :

Objectivement, je pensais trouver mieux. A Hue, c'est encore l'hiver et il faisait frais (20 degrés), et surtout de la pluie par moment. Dès le passage du col des nuages, à Danang, le temps s'est amélioré, mais jusqu'à Saïgon, nous avons toujours eu plus ou moins de nébulosité, avec heureusement des belles périodes de soleil. A Saîgon, il faisait pas loin de 35 degrés. Ca va pour février !

Transports :

Pour aller de Paris à Saigon, je m'y suis pris plusieurs mois à l'avance, comme toujours, pour avoir un vol au meilleur prix. Le meilleur rapport qualité prix que j'ai trouvé était un vol de la Cathay Pacific, via Hong Kong. Il existait peut être moins cher, mais en terme de qualité, de parcours, d'horaires et de prix, cela me semblait un bon choix. 3000 euros tout de même pour quatre, cela fait mal au porte-monnaie. C'est à ce jour la plus grosse dépense en billets d'avion que j'ai jamais faite. Mais, bon, il faut savoir ce que l'on veut... Aucune surprise avec cette compagnie d'excellente réputation : ponctualité, service trés correct. douze, treize heures pour rejoindre HK, puis quatre heures d'attente dans le trés vaste et confortable nouvel aéroport (je connaissais l'ancien - Chine en 1993 - qui se trouvait en plein centre ville, et où l'on avait l'impression d'aterrir sur les immeubles!). Deux heure et demi de vol ensuite pour rejoindre Saigon. Soit un total de 20 heures de voyages, on est heureux d'arriver avec les enfants. Pour notre vol saigon/Hue, je l'avais reservé sur le site internet de Pacific Airlines : 100 euros pour quatre, pour un voyage de plus de 1000 kilomètres !

Sur place, comme j'en ai l'habitude, je pensais utiliser un véhicule avec chauffeur, comme nous l'avons fait par exemple en Inde. J'ai beaucoup pris de contacts avec des agences via internet, et je me suis vite rendu compte qu'il s'agissait d'une opération assez onéreuse, surtout par rapport à l'Inde. on m'a proposé entre 800 et 1400 (!) dollars pour une dizaine de jours. Il est impossible de circuler sans chauffeur. J'ai donc décidé de voir sur place, je savais avant le départ qu'il était facile de se déplacer en organisant les trajets sur place. j'ai bien fait, c'est la totale réalité. En fait, je pense qu'il vaut mieux morceller les parcours. En totalisant, contrairement à ce qu'on pourrait croire, on paie moins cher. D'une certaine manière, on divise les chances de se faire avoir ! J'ai donc testé la location de voiture et les transports en commun. Pour la location de voiture, nous avons dépensé 70 dollars par jour en moyenne (avec 150/200 km par jour). On peut sans doute trouver un peu moins cher, mais le service a été correct. Cela permet d'avoir plus de liberté tout de même. Pour les transports en commun, il existe tout un système de bus touristiques, hyper organisés, qui permet de se rendre dans toutes les grandes villes étapes. C'est performant, assez confortable et vraiment pas cher. 5 dollars pour 200 km par personne. Nous aurions pu nous satisfaire uniquement de ces transports en commun pour voyager mais nous avons préféré prendre un peu de liberté. Nous avons voyagé de Hue à Dalat en voiture et de Dalat à Saigon en bus. On ne roule pas à plus de 40 km/heure de moyenne au Vietnam. les routes sont d'un état divers et varié, trés emcombrées par les bus, les camions, les personnes, et on traverse, pour notre parcours, beaucoup de zones trés urbanisées. Nous n'avons pas testés les bus locaux et le train.

Se loger :

Comme nous n'avions pas reservé les transports, j'avais décidé de réserver les hôtels : une inconnue, ca va; 2 inconnues, c'est un peu lourd avec les filles. Nous aurions sans doute trouver à nous loger en arrivant à nos destinations, mais après cinq ou six heures de voyage, c'est bien de trouver son hôtel immédiatement, question aussi de passer son temps à faire autre chose qu'à chercher un hôtel. Par internet, on trouve pléthore d'hôtels sur toutes les destinations touristiques.  Reserver par internet peut faire sans doute payer plus cher que prendre localement sa chambre. Mais, de toute manière, on n'est pas assommé au niveau du prix. Compter 25 dollars pour une chambre tout à fait confortable (double, clim, salle de bain, genre bon deux étoiles français). Après, c'est question de chance : balcon, piscine, calme, accueil sympathique, etc... Mes deux plus grosses dépenses : une nuit à Qui Nhon dans un bel hôtel en front de mer, standard international (sûr, pas de charme local), deux trés belles et vastes chambres, vue magnifique du 8ème étage, confort d'un bon trois étoiles, pour 62 euros (les deux chambres) ! Et à Mui Ne, l'étape repos, un petit appartement composé de deux chambres, deux balcons sur magnifique jardin fleuri et palmiers, vue sur la mer, belle piscine, pou 110 dollars. L'hôtel le moins cher, à Nha Trang, 15 dollars la chambre double, petite, mais balcon, trés propre, calme bien qu'en plein centre, sympa, belle terrasse-restaurant avec vue. Donc, dans l'ensemble, un excellent rapport qualité prix par rapport à nos prix européens démentiels. Le petit déjeuner est souvent compris. Le nombre d'hôtels existants, et en construction, sur les plages principalement, est ahurissant. Il me semble presque y avoir sur-capacité déjà. Tout ceci ne présage pas que du bon, mais c'est le sens de notre monde : tourisme en développement, croissance, et toutes les nuisances qui en découleront... C'est le tourisme asiatique qui va sans doute continuer à se développer de manière exponentielle.

Se restaurer :

La encore, le rapport qualité prix est excellent. A quatre, nous avons souvent mangé pour moins de 10 euros, parfois vingt euros, ceci en choisissant des plats fins et en prenant du vin (eh oui, le Vietnam produit du vin, principalement à Dalat). Cuisine trés variée, fine, pleine de surprises. La diversité est totale au niveau des restaurants : de la gargotte où l'on mange pour un euro au restaurant luxueux. La bière locale est excellente et légère. Partout, on peut boire de bons jus de fruit (hélas, on se l'interdit souvent pour question de santé en voyage). 

La pression touristique :

Je pense que ceux qui ont découvert le Vietnam au début des années 90 ne reconnaitraient déjà plus grand chose. Le pays met visiblement le paquet sur le developpement touristique, entre autres, puisque par ailleurs, le développement tout court va bon train. On ne sait plus en France ce que représente un taux de croissance de 10 % par an... C'est ce que connait le Vietnam actuellement, dans le sillage de la Chine. Urbanisation, communication, construction, industrialisation, déforestation, motorisation, consommation, pollution, mondialisation... Pleins de "tion" qui font perdre sans doute pas mal d'authenticité, mais cela, les Vietnamiens n'en n'ont sans doute que faire, à juste titre, ce sont des considérations de riches. Par contre, cela ne va pas améliorer le bilan global... Bon, je peux parler, avec mon bilan carbone, au vu des avions que je prends... Au delà de ces considéra-tions, la pression touristique est evidemment forte, beaucoup d'étrangers visitent le pays, et au vu du nombre d'hôtels qui poussent, cela ne va pas s'arreter de si tôt, sans doute le tourisme d'Asie qui s'y developpera le plus.

A voir :

Du point de vue des sites historiques, on peut voir quelques sites de la civilisation du royaume de Champa, qui domina le Vietnam du 2ème au 15ème Siècle. Le site le plus important est My Son, près de Hoi an. Il a malheureusement subit de trés fort dommages pendant le guerre du Vietnam et il faut bien reconnaitre que c'est trés ruiné. A de nombreux autres endroits, sur la côte, on trouve des tours, souvent en meilleur état que le site de My son, mais aussi parce qu'elles ont fait l'objet de restauration. La cité de Hue et les tombeaux qui l'entourent est le lieu qui concentre le plus de momuments à voir : c'est la capitale culturelle du Vietnam. la côte dispose de belles plages, evidemment en pleine urbanisation. Hoi An est sans doute la plus jolie ville du parcours, avec son architecture sauvegardée. Nha Trang devient une station balnéaire cosmopolite, mais garde son charme. Mui Ne est une étape repos bien agréable, avec de bons hôtels. Saïgon est une ville vibrillonnante, comme je les aime. seule dalat ne me laissera pas un souvenir impérissable, peut être parce que le ciel était trés gris.

Les guides touristiques :

Deux guides pour partir : le guide du routard et le Lonely Planet. Comme d'habitude, le Lonely planet m'a paru supérieur au Routard, toujours tellement approximatif.