Croatie

La côte dalmate (page 3)

Dimanche 11 août 2002 : Zadar, île de Pag

Nous quittons ce matin Sibenik pour Zadar. Rien de bien notable entre les deux villes. C'est un peu compliqué d'atteindre le centre ville de Zadar, qui est une ville assez étendue. Notre objectif est bien sûr de loger dans la vieille ville, plutôt que de se retrouver dans des banlieues même balnéaires. La vieille ville est entourée de remparts et installée sur une sorte de presqu'île. Son histoire est assez complexe et remonte à l'époque romaine. Depuis, elle a été continuellement sous diverses dominations européennes. Fortement bombardée pendant la deuxième guerre mondiale, son architecture est moins intacte que Sibenik ou Split. Nous stationnons d'abord aux portes de la ville, prêt de l'office du tourisme. Malheureusement, on ne nous propose là qu'une chambre en banlieue, même pas au bord de la mer. Nous laissons donc tomber et nous rendons dans une agence privée. Là, on nous propose une chambre dans la vieille ville. Une jeune femme Croate, très gentille, avec une petite fille de deux ans, vient nous chercher. Nous comprenons que nous logerons chez sa mère. Là, commence un jeu de chat et de souris, puisque sa mère est visiblement à la messe et elle part à sa recherche, revient, repart... 


La cathédrale de Zadar

En attente de retrouver la mère qui a les clefs de la maison (!), nous décidons d'aller déjeuner. Finalement, à notre retour, la mère et enfin là (!). Il s'agit d'une dame bien gentille, mais pour ce qui est de la chambre, c'est vraiment le minimum vital : Un petit appartement de trois pièces où nous allons occuper le salon, minuscule... un petit canapé-lit pour nous, un canapé pour Armance et... le fauteuil pour Apolline. Pour 300 kunas, c'est hors de prix ! mais nous nous sommes engagés, et quoi trouver d'autre maintenant... je ne parle pas de la salle de bain, guère plus grande que des toilettes, et très limite en plus du point de vue propreté... Bon, ne voulant pas trop réfléchir aux deux nuits que nous avions annoncé à l'agence, nous décidons de partir en balade rapidement. Nous traversons la vieille ville pour retrouver la voiture. De belles églises de pierre blanche cohabitent avec des immeubles de l'époque communiste et des ruines romaines : curieux mélange. Ces rues sont cependant assez agréables puisqu'il n'y a pas de voiture. 

Nous quittons Zadar pour nous rendre sur l'île de Pag, au nord. Il s'agit d'une très longue presqu'île, étroite, qui longe la côte. Après avoir roulé sur le continent, par la nationale, nous nous engageons sur une route assez sinueuse, dans un paysage de plus en plus aride et lunaire. Drôle d'impression que cette bande de terre stérile entre deux mers. A une vingtaine de kilomètres, nous arrivons à la ville de Pag proprement dite. La route continue ensuite sur une trentaine de kilomètres, jusqu'au bout de la presqu'île mais nous n'irons pas jusque là-bas. Le village de Pag a un certain charme avec ses petites ruelles étroites et ses maisons basses. La région est réputée pour ses dentellières, dont certaines vendent leur ouvrage devant leur maison. Au centre du village, une placette avec la cathédrale du 15ème siècle. Le village donne sur une sorte de bras de mer et, bien sûr, les quais sont aménagés en promenade avec des bars et des magasins. Rien de luxueux cependant. De l'autre côté du bras de mer, en face du village, des constructions plus récentes et touristiques. On atteint cette partie par un petit pont. Nous allons nous étendre sur la plage de galet, pas vraiment jolie, et bondée. Ici aussi, il y a beaucoup de monde. Petite escale à une terrasse de café et dans une épicerie pour faire le ravitaillement avant de quitter Pag. Bon, avouons le, ce village ne nous laissera tout de même pas un souvenir impérissable, et c'est une étape dont on peu se passer si l'on est pressé.

Le retour sur Zadar est impressionnant : en effet, de lourds nuages noirs roulaient à l'horizon et nous finissons par être pris dans un terrible orage accompagné de trombes d'eau. Le paysage devient irréel, improbable et aquatique... Nous roulons doucement sans presque rien voir entre le ciel noir, les nuages en filament de pluie et cette terre désolée. C'est presque rassurés que nous retrouvons le continent et la végétation, le ciel se dégage un peu aussi. Nous trouvons une petite route en raccourci pour rejoindre Zadar, nous évitant le détour assez important que fait la nationale. Nous trouvons un stationnement assez proche de notre chambre, ce qui n'est pas évident, au vu de l'activité portuaire, et surtout aue trafic lié aux ferries accostés autour de la vieille ville. Nous retrouvons notre chambre sans grand enthousiasme, malgré la gentillesse de notre logeuse. A nouveau, la pluie tombe et l'orage gronde. C'est dimanche soir et nous avons constaté qu'en fait, presque tout est fermé. Vraiment pas envie de ressortir dans ces conditions pour chercher un hypothétique restaurant. Nous improvisons donc une... dînette dans le minuscule couloir, sur une minuscule table... La situation n'est pas très joyeuse et c'est avec plaisir que nous acceptons la proposition de garde d'Apolline que la dame nous fait, le temps d'une petite balade en ville ! C'est donc sous un immense parapluie qu'elle nous prête que nous affrontons les rues de Zadar, vides et sombres. Il fait presque froid (au mois d'août, au bord de la mer, sur l'Adriatique !). Sur la place principale, nous nous installons, seuls, à une terrasse protégée pour boire un petit verre de vin blanc, question de se remonter le moral ! Retour ensuite à notre gîte, encouragés par Armance qui est frigorifiée... Installation du camping dans la chambre ! avec les sacs de voyage et les lits installés, il n'y a quasiment plus de place pour mettre un pied par terre... Je ne me vois vraiment pas rester deux nuits ici, comme prévu initialement. 

Lundi 12 août 2002 : Plivitce

Réveillé par Apolline qui réclame son biberon, je me lève, un peu vaseux, pour aller chercher la bouteille de lait que nous avions stocké au réfrigérateur. Quelle importance à ceci ? c'est que je me rends compte que notre logeuse dort en fait à même le sol, sur un tout petit matelas, dans la cuisine... j'ose à peine me retourner, me sentant un peu dans une quatrième dimension... En fait, je comprends qu'elle loue également les deux autres petites pièces de son appartement. Nous constaterons en effet qu'il y a deux autres couples ici ; des Français et des Espagnols. Cela fait neuf personnes au total dans ce petit appartement ! C'est ce qu'on appelle de la rentabilisation... Quelque soit la gentillesse de la dame, nous décidons de déguerpir. Les sacs rapidement fait, nous prétextons un changement de programme pour prendre congé. Les deux autres couples sont partis très rapidement aussi, sans doute dans le même état d'esprit que nous. Je sens la déception et l'incompréhension de la pauvre dame, qui me sert très fort le bras pour me dire au revoir : je crois qu'elle nous aimait bien, mais bon, tout de même...

Le temps, dehors, n'est pas vraiment au beau. Et cela ne va pas s'arranger, ce qui va gâcher nos affaires pour la suite du voyage. En ce mois d'août 2002, l'Europe de l'est a fait face à de terribles intempéries : Pologne, Allemagne, Autriche, Tchécoslovaquie, Hongrie sont noyées sous les eaux des fleuves qui débordent. Et nous, dans le nord de la Croatie, nous en subissons tout de même les conséquences. Nous avons, après réflexion, décidé de nous rendre au parc national de Plivitce, à environ 200 kilomètres, au nord-est du pays, dans les terres. Il s'agit à priori du plus beau parc naturel de Croatie, avec de magnifiques lacs et chutes d'eau. Mal nous en a pris, mais nous ne pouvions pas savoir... Nous devons d'abord franchir une chaîne de montagnes, étape ardue, car la route est très sinueuse, la circulation intense, et le temps exécrable. Nous roulons quasiment au pas parfois. Il n'y a presque que des voitures de touriste. Pour couronner le tout, nous rentrons dans une région très touchée par la guerre de 90/95 et les maisons détruites sur le parcours ne rendent pas le voyage joyeux. Le col passé, nous arrivons à la ville de Gracar, nœud routier important de la région. Ce n'est pas bien gai non plus comme endroit, avec les destructions qui jalonnent le parcours. Il nous reste encore 80 kilomètres à parcourir, la distance nous semble interminable. Mais, en fait, nous avons rejoint la nationale 1, la route principale qui monte du sud du pays vers Zagreb : cela devient beaucoup plus roulant. Nous atteignons même le 90 kilomètres/heure, un exploit en Croatie ! Si la route s'arrange, le temps, non. L'horizon parfois, se dégage, mais c'est pour mieux se retrouver sous une grosse averse. 

Il est presque 14h00 lorsque nous atteignons le parc de Plivitce. Tout ceci se présente très mal. Avec cette bruine continue et sans même un Kway pour nous protéger, je ne vois pas comment nous allons pouvoir faire cette longue balade autour des lacs. Il faut compter au minimum deux à trois heures de visite, prendre un bateau, des chemins de forêt... Déjà, par beau temps, cela aurait été un peu compliqué avec Apolline... Ma première démarche est de courir, après avoir stationné la voiture, au comptoir des locations de chambres. Il ouvre 'pile' lorsque j'arrive : je serai donc le premier servi. On me propose une chambre dans un petit hameau à un kilomètre de là, à 380 kunas, le prix le plus élevé (qu'on ait au moins dans cette journée incertaine un pied à terre digne de ce nom après la nuit que nous avons eu à Zadar...). Nous nous restaurons d'un maigre sandwich à la petite cafétéria du parc et je pars acheter les billets d'entrée, toujours convaincu d'effectuer la visite. Plus de 200 kunas pour deux adultes et un enfant, l'entrée est chère. Nous essayons de choisir l'équipement le plus adéquat dans nos affaires d'été et décidons de prendre la poche kangourou pour Apolline : cela sera fatiguant mais plus pratique. Nous voici partis ! pas pour longtemps... Comme pour nous narguer, la bruine se transforme en pluie. Il faut se rendre à l'évidence, c'est mission impossible, et surtout imprudent pour notre bébé qui est à peine protégé. De toute manière, quel plaisir à voir ce site dans le brouillard qui ceint les collines. 

C'est donc plein de dépit que nous rejoignons la voiture sur le parking, envisageant de reporter la balade au lendemain matin si le temps est meilleur. Il nous reste à trouver notre gîte et à occuper la fin de la journée. Pour le gîte, une petite galère de plus pour dénicher la maison, perdue avec quelques autres (dont certaines en ruine ou avec de nombreux impacts d'arme) dans la forêt. Il y a même quelques petits immeubles, dans une drôle d'architecture mi-montagnarde, mi-communiste : un petit côté surréaliste, ce hameau perdu dans la forêt, mais tout de même avec une poste et une épicerie ! Nous sommes logés dans une petite maison plate et grise, chez un couple de personnes âgées qui mettent à disposition ce qui semble être la plus grande pièce de l'appartement. C'est un peu vieillot mais propre, avec une salle de bain correcte. La chambre n'est pas bien grande pour trois: donc comme d'habitude, à quatre, cela se transforme en camping !

Nous déposons nos affaires et décidons de quitter rapidement ce lieu pas bien gai pour nous rendre à une quinzaine de kilomètres, dans une petite ville que nous avions traversé en arrivant sur Plivice. Là aussi, rien de folichon : encore une fois, des maisons et des immeubles détruits, au milieu d'autres visiblement restaurés de fraîche date. Strictement rien à  faire dans la rue principale, sauf à se rendre au petit supermarché pour se ravitailler. Décidément, cette journée est placée sous le signe de la tristesse, avec cette grisaille incessante, qui rend encore plus triste tout ce qui nous entoure, encore marqué par la guerre. Notre moral en prend un sérieux coup ! Nous sommes presque heureux de trouver sur la route du retour une sorte d'aire aménagée, avec une cafeteria, ce qui nous permettra au moins de boire un café à l'abris... (où en sommes nous réduits !). Puisqu'il n'y a plus d'autres alternatives, nous rentrons à notre chambre. Je me balade un peu dans le village avec Armance pour tuer le temps. Dîner (ou plutôt dînette) dans la chambre (on ne va pas se mettre à chercher un hypothétique restaurant dans le coin...). Les filles couchées, nous prenons un café à l'extérieur, à l'abris de l'avant-toit de la maison, puisqu'un nouvel orage vient d'éclater et la pluie tombe dru : nous finissons en fou rire cette soirée, repensant à cette journée ratée de bout en bout !

Mardi 13 août 2002 : retour sur Split

Lever à 7h00, je me précipite à la fenêtre. Le ciel semble encore bien gris. La température extérieure a sérieusement chuté. Sibylle m'annonce catégoriquement qu'il fait trop froid pour envisager la balade ce matin : on sera bien si Apolline tombe malade. Cela me met en rage d'avoir fait le voyage pour rien. Je veux rester optimiste, escomptant que les trouées de ciel bleu qui apparaissent changent la donne. Jusqu'au chargement des bagages dans la voiture, la décision finale reste en suspend. Terrible dilemme lorsque j'arrive au carrefour de la route principale ! Plivitce ou retour sur Split ? Les quelques gouttes de pluie qui frappent le pare brise emportent la décision : nous ne verrons pas Plivitce ! Sibylle, en plus, ne se sent pas très bien, elle a pris froid la veille au soir sous l'orage.

Il nous faut donc rejoindre maintenant Split, par la nationale, direction plein sud. Jusqu'à Gracac, nous empruntons la même route qu'à l'aller, puis, au lieu de bifurquer vers l'ouest, pour emprunter le col, nous continuons vers le sud. Le temps, petit à petit, se dégage, et le soleil fait son apparition. La route, à partir de Gracac, devient très belle et les paysages de montagnes sont vraiment chouettes. Cela nous remet du baume au cœur. Peu de circulation, nous pouvons donc rouler assez vite. Nous atteignons Knin, qui fut la capitale de la république de Krajina. Les destructions y furent importantes et la ville en garde les traces. Tout au long du parcours, ce n'est d'ailleurs que désolation pour ce qui est des habitations. Tant de maisons et de villages détruits. Je n'imaginais pas que de si vastes régions avaient été touchées. Et encore, il ne s'agit que d'une petite partie de la Croatie. A l'est, il y a la Slavonie, avec Vukovar, et de l'autre côté de la frontière bosniaque : Sarajevo, Mostar... Vers 13h00, nous atteignons la ville de Sinj, petite ville agréable avec ses ruelles animées. Nous décidons d'y déjeuner. C'est incroyable le nombre de terrasses de café qu'il y a dans cette ville, et elles sont toutes bien remplies. Il y règne donc une animation gaie, qui tranche franchement avec ce que nous avons vu la veille et le matin. Par contre, assez étonnant, nous avons bien du mal à trouver quelque chose pour manger. Finalement, nous déjeunerons dans un petit restaurant simple un peu à l'écart du centre (le seul que nous ayons trouvé), mais d'un rapport qualité prix imbattable. Cette petite ville est agréable, le soleil brille de nouveau, ce qui permet d'effacer de notre tête les déboires de la veille. Nous en profitons pour téléphoner à Milena, notre logeuse de Split, dont nous avions conservé le numéro de portable. Nous sommes très heureux de savoir que son appartement est disponible et que nous pourrons donc arriver à Split sans souci sur le plan logement.

Nous reprenons la route vers la côte et effectuons une dernière étape : la forteresse de Klis, qui se trouve à cinq kilomètres avant la ville de Split. Il s'agit d'un château fort, en partie ruiné mais en cours de restauration, et qui domine toute la baie. Cette forteresse, de par son emplacement, a toujours eu un rôle très stratégique au cours des siècles puisqu'elle permettait de contrôler l'accès à la région. Grimpette un peu difficile avec Apolline en poche kangourou et le soleil qui tape dur mais récompense au sommet pour le magnifique point de vue.


Du haut de la forteresse de Klis

 Ayant quitté la route principale pour atteindre la forteresse, nous terminons notre parcours par les chemins d'écolier pour rejoindre la ville et notre appartement. Milena nous attend : il n'y aura personne d'autre cette nuit dans l'appartement, nous serons donc tranquille. Sibylle reste avec Apolline qui fait une sieste et je pars avec Armance sur le port pour acheter pour le lendemain matin les billets de bateau pour l'île de Brac. Nous repartons ensuite en voiture au supermarché à l'entrée de la ville pour faire le dernier plein de petits pots (notre phobie des vacances !), et également un plein d'essence. La soirée sera tranquille : repas dans l'appartement puis une balade nocturne et un café en terrasse, dans cette ville dont nous retombons immédiatement sous le charme.

Mercredi 14 août 2002 : île de Brac

Lever matinal pour préparer les affaires. Je pars en avance avec les bagages rechercher la voiture et me rendre sur le port pour l'embarquement, prévu à 10h00. Sibylle me rejoindra plus tard avec les enfants, question de prendre son temps. Moi, je galère sur le port à trouver la bonne file d'embarquement. Un bateau vient d'arriver et il y a des voitures dans tous les sens. J'effectue au moins trois fois le tour du port avant de comprendre par quel endroit je dois passer... Du coup, Sibylle est déjà là au moment où je stoppe ma voiture sur le parking d'attente. Nous avons le temps de prendre un café avant l'embarquement. La traversée pour Brac, qui se trouve juste en face de Split dure une heure. C'est un ferry d'assez grande taille, qui contient un nombre important de véhicules. Il est tout de même plein. Nous débarquons sans soucis à Supetar, la capitale de l'île de Brac. 

Première action, comme toujours, rechercher un gîte. L'office du tourisme ne nous est d'aucune aide. Une ou deux agences du port ne nous proposent rien non plus. Nous reprenons la voiture et cherchons une hypothétique adresse du Routard que nous ne trouvons pas. Un peu énervés, nous retournons dans le village. Nous changeons de stratégie : Sibylle reste avec les enfants à une terrasse de café et je pars à pied à la recherche de quelque chose. Finalement, rapidement,  une agence me propose une adresse toute proche. Je rejoins Sibylle et nous nous rendons à cette chambre, à deux cent mètres, dans une maison d'habitation individuelle un peu en retrait de la promenade du port (ce qui est bien par rapport au bruit). Rien d'exceptionnel : une chambre double pas bien grande, avec un petit lit installé en plus, une petite salle de bain commune (il y a d'autres chambres), mais c'est propre et nous bénéficions d'un petit balcon. Cela sera encore du camping pour les deux prochaines nuits... 


Petit village sur l'île de Brac

Nous voici posés : Apolline est très énervée et je décide de rester avec elle pendant sa sieste alors que Sibylle et Armance partent sur le port pour manger. Elles me ramènerons tout de même quelque chose à grignoter ! L'après midi sera consacrée à la découverte de l'ouest de l'île. C'est donc par de charmantes petites routes que nous nous rendons dans le petit village de Milna, beaucoup moins touristique que Supetar, mais qui a tout de même un certain cachet. Nous sirotons une boisson,bien entendu, sur une terrasse du port.

 Nous roulons ensuite à l'intérieur de l'île, passant par deux ou trois petits villages assez jolis. C'est vraiment agréable, le soleil brille, le ciel est bleu, les forêts de pins et d'oliviers plaisantes, et surtout, nous avons de très belles vues sur les côtes environnantes : celles de l'île de Hvar, et toute la côte continentale. C'est en fait de l'île de Brac que l'on se fait la meilleure idée de cette magnifique côte montagneuse. Lorsqu'on est sur le continent, on voit finalement moins les montagnes qui se trouvent juste au dessus de nous. D'ici, on embrasse plus de 100 kilomètres de côtes d'un seul coup d'œil et c'est superbe. Nouvelle pose dans un petit village calme avant de retourner sur Supetar. De retour à la ville, nous nous rendons à une sorte de crique à quelques centaines de mètres du centre, à l'ouest, que nous avions remarqué au début de l'après midi : un endroit idéal pour profiter de la mer, chose que nous n'avons pas beaucoup fait jusqu'à maintenant. Il y a une sorte de plage en terre battue, abritée par des pins, et l'eau est peu profonde sur ne grande longueur, ce qui est vraiment sympa pour se baigner avec Armance. En Croatie, on trouve finalement assez peu de plages agréables, nous en profitons donc un bon moment.

Nous dînerons, après un passage à l'épicerie, dans notre chambre, sur le balcon. Ambiance particulièrement électrique ce soir là, avec Apolline qui est ultra énervée et Armance qui ne trouve pas mieux que de renverser "la" boîte de sardine du voyage, ouverte bien sûr ! Bon, nous allons nous balader un peu sur le port, pour nous calmer et profiter de Supetar que nous avons jusqu'à présent à peine regardé. Vraiment un charmant endroit : une anse dans la mer, avec de nombreux bateau amarrés, et le village qui s'étend autour. Beaucoup de monde et une ambiance festive. De nombreuses terrasses de cafés et restaurants, cela ressemblerait à un petit Saint Tropez, en un peu moins frime tout de même malgré la grande proportion d'Italiens. Détail amusant, à 21h30, les cloches de l'église du village sonnent à toute volée pendant au moins un quart d'heure. Retour à notre chambre en longeant la rive. la mer est d'huile, aucun clapotis de vague, et l'air est d'une douceur idéale. Split brille de tous ses feux en face : une soirée se concluant finalement bien.

Jeudi 15 août 2002 : île de Brac

La journée va être consacrée à la visite de l'île. Nous quittons Supetar vers 10h00 pour l'autre bout de l'île, à l'est, et le village de  Sumartin. La route grimpe un peu, on se trouve au sommet de l'île, avec un plateau couvert de maquis et d'oliviers, et bien sûr, la vue sur toute la côte dalmate ; c'est magnifique. Le village de Sumartin est un tout petit port, avec une rotation en ferry jusqu'à Makarska. Nous avions pensé un moment prendre le ferry ici pour rejoindre le continent, au lieu de rentrer par Split, ce qui nous aurait économiser des kilomètres, mais au vu de la taille du ferry et le nombre de rotation assez faible, nous nous disons qu'il y a un risque d'être obligé d'attendre longtemps. Ce petit port n'est pas désagréable, nous y faisons bien sûr une pose café. Nous y aurions bien mangé mais les restaurants semblent ne pas servir aujourd'hui, peut être parce que c'est le quinze août.

Chemin inverse, nous repartons vers le centre de l'île mais bifurquons plein sud pour une petite route qui va nous mener à Bol, autre village, cette fois ci hautement touristique. Une très belle corniche permet de rejoindre le village, qui est réputé pour sa grande plage de sable, sorte de lagon qui s'avance dans la mer. En face, on peut admirer la côte de l'île de Hvar, toute proche. Malgré le monde, nous trouvons une place de stationnement assez facilement au centre. L'activité est ici totalement tournée vers le tourisme ; ce ne sont donc pas les restaurants qui manquent. Nous en trouvons un petit au bout du village, sans charme particulier, mais qui ne ressemble pas à ces usines sur le quai principal. Pour une salade de tomate, c'est bien suffisant ! Apolline nous rend le repas bien difficile, elle est très énervée. Nous prenons ensuite le chemin de la plage, qui se trouve presque à un kilomètre. Pour s'y rendre, il y a une promenade très aménagée, mais vraiment agréable et ombragée, pratique pour la poussette. Balade agréable, mais pas question de se baigner ici, il y a vraiment trop de monde.

Dans le milieu de l'après midi, nous rejoignons donc Supetar, en profitant une dernière fois des très beaux paysages qu'offre cette île. Direction : la plage ; la même que la veille, pour passer deux heures tranquilles à se reposer et se baigner. Ce soir, nous ne dînerons pas à la chambre, mais dans un restaurant sur le port. Ouf, Apolline nous laisse tranquille dans sa poussette et le repas se passe agréablement. Nous partons ensuite acheter nos billets pour le ferry du lendemain et terminons par une flânerie sur le port avant de rejoindre notre chambre, pour un dernier café au balcon, dans la douceur de la soirée. Brac est une île sympa, une étape à ne pas manquer lors d'un voyage en Croatie.

Vendredi 16 août 2002 : route pour Dubrovnik

Notre ferry est à 10h00. Comme nous nous doutons qu'il y aura beaucoup de monde, nous nous y présentons de bonne heure, vers 8h45. Déjà, la file d'attente de véhicules est très importante et j'ai des doutes sur notre capacité à embarquer. Nous allons, en attente du ferry, boire un café à une terrasse du port. A notre retour, la file s'est considérablement allongée. Mais ce qui nous énerve beaucoup, ce sont quelques voitures italiennes qui n'ont pas respecté l'ordre d'embarquement et grugé quelques dizaines de places : il y a toujours des gens, non fichus de faire preuve de respect... Lorsque le bateau arrive, nous comptons les véhicules qui en sortent et je me dit vraiment que cela sera juste, même si un employé me dit que cela passera. Hélas, à deux voitures devant nous, le bateau est plein. Nous maudissons ses satanés italiens qui vont nous faire perdre une heure, et qui eux, en trichant, sont partis ! Heureusement, derrière nous, se trouve un couple de Français avec deux enfants de 8 et 11 ans, qui voyagent en... side-car. Un moyen de locomotion vraiment original, qui ne les fait pas passer inaperçus. Ils ont une petite remorque accrochée à la moto, ce qui fait un drôle mais sympathique attelage. Nous lions la discussion avec eux, ce qui va faire agréablement passer cette heure d'attente. Le bateau suivant arrive enfin, nous n'avons bien sûr cette fois ci pas de soucis... Par contre, la file d'attente s'est encore allongée, presque à perte de vue, et je pense que les derniers ne sont pas prêts de voir Split...

La traversée se passe bien, toujours en discussion avec le couple de français. Armance et leur petite fille, du même âge, sont vite copine. Il faut dire qu'elles n'ont, ni l'une, ni l'autre, eu l'occasion de jouer avec des copines pendant leur voyage respectif. A midi, nous débarquons à Split, nous séparant de la famille française, qui remonte maintenant vers la France. Bel embouteillage à la sortie de Split, puis des bouchons suite à un accident, puis des bouchons sans explication. Nous roulons presque au pas. Ceci n'arrange pas nos affaires, nous comptons bien être  à Dubrovnik ce soir et il nous reste encore presque 300 kilomètres à parcourir... Il existe une route parallèle à l'intérieur des terres à celle de la  : je me dis donc qu'elle sera peut être plus roulante. De plus, nous avons déjà emprunté la route de la côte à l'aller et nous savons qu'elle n'est pas rapide et très encombrée. Au niveau du village d'Omis, où nous avions mangé à l'aller, je bifurque donc vers les montagnes. les premiers kilomètres nous laissent dubitatif : la route est très étroite et grimpe par de nombreux lacets. Si tout le trajet est du même type, nous ne sommes pas arrivés... Mais en fait, la montagne grimpée (ce qui offre de très belles vues), les choses s'améliorent. Nous retrouvons finalement la route intérieure, de bonne qualité, avec presque aucune voiture et des très beaux paysages tout le long : un très bon plan. 

Nous stoppons dans un petit village appelé Sestanovac pour déjeuner. Dans ce hameau, trois ou quatre terrasses de café confortablement équipées (assez étonnant), mais il ne servent pas de repas. Le garçon du café que nous avions choisi, très serviable, nous invite à aller acheter à manger à l'épicerie en face et à nous installer à la terrasse. Nous ne tardons pas trop parce que la route est encore longue. Nous rejoignons finalement la route côtière au niveau de la ville de Ploce, où nous avions débarqué du ferry au début du voyage : plus de cent kilomètres d'une jolie route, agréable et peu chargée, nous ne regrettons pas notre choix et sommes heureux d'avoir évité la riviera de Makarska dans l'autre sens. Cependant, le voyage n'est pas fini : Quelques kilomètres plus loin, nous devons passer une frontière. Celle ci est symbolique, avec un poste frontière rutilant mais les voitures ne sont pas arrêtées. Nous passons en Bosnie Herzegovine, pour quelques petits kilomètres. Lors du dessin des frontières des nouveaux pays issus de la Yougoslavie, on a voulu donner une sortie maritime à la Bosnie, ce qui explique cette langue de côte non Croate. Le voyage en Bosnie est de courte durée et l'on retrouve rapidement un autre poste frontière pour se retrouver en Croatie. Mieux, peut être, ne vaut-il mieux pas quitter la route principale. Je ne m'y serais pas aventuré de toute manière, pour des problèmes d'assurance de véhicule. Pas très loin, au nord est, des noms de villes tristement en mémoire : Mostar, et un peu plus loin, Sarajevo. 

Nous touchons presque au but, mais les kilomètres qui nous séparent de Dubrovnik nous paraissent de plus en plus long. Nous sommes presque en fin d'après midi et tout le monde fatigue. Hors de question d'aller jusqu'à Capvat, près de l'aéroport, comme prévu initialement : c'est trop loin. Nous repérons sur les guides un petit village, Zaton, à une dizaine de kilomètres avant Dubrovnik. Nous allons en faire notre étape. C'est une petite anse sympathique et protégée, avec les montagnes autour, que la route côtière surplombe. Le routard y donne une adresse visiblement d'excellente qualité (la maison est magnifique et le gîte sans doute très cher). Malheureusement, c'est complet et la propriétaire (visiblement très fière de son domaine...) nous indique une adresse à quelques dizaines de mètres. Évidemment, la maison proposée à moins d'allure, mais on nous fait visiter une belle chambre vaste, à l'étage d'un restaurant, avec un balcon qui donne sur la mer, de l'autre côté de la route. Idéal ; nous comprenons tout de suite l'intérêt de pouvoir manger tranquillement au restaurant avec Apolline qui dort au dessus ! Nous nous installons et je pars ensuite avec Armance, profiter un peu de la mer sur une petite plage toute proche. Le village de Zaton est une petite étape sans prétention mais très reposante. La petite route du village qui longe la mer et bordée de maisons plutôt anciennes et restaurées, avec peu de circulation et finalement peu de monde. C'est ici que nous entendons le plus parler Français du voyage. De retour à l'hôtel (on peut appeler cela comme ça), nous partons les quatre se balader sur la grève, par les petits chemins  de plage, puis recherchons une épicerie pour quelques réapprovisionnement d'urgence. Apolline couchée, nous prenons une table au restaurant, où nous faisons enfin un vrai repas, à base de poisson et de viande grillée, arrosée d'un vin Croate, en prenant bien notre temps. Fin de la soirée sur le bacon, au clair de lune, avec le clapotis des vagues. Douce soirée.

Samedi 17 août 2002 : Dubrovnik

Nous arrivons au terme de notre voyage. Cette dernière journée pleine en Croatie sera consacrée à la visite de Dubrovnik. Petit déjeuner à la terrasse du restaurant, au doux soleil du matin et nous partons rapidement pour la ville, distante d'une dizaine de kilomètres. En venant nous nord, après un la traversée d'un  grand viaduc, on entre dans la ville nouvelle, avec la presqu'île de Lapad. A priori, rien de bien intéressant dans cette partie et nous n'y mettrons pas les pieds. Ce qui nous importe, bien sûr, c'est la vieille ville, qui se trouve au sud, véritable bijou architectural. Dubrovnik, qui compte environ 50.000 habitants, est une ville millénaire, qui s'est dotée au cours des siècles, de magnifiques monuments et une enceinte fortifiée, qui lui donne tout son cachet. Sa plus grande période de prospérité se trouve être à la fin du moyen âge et à la renaissance (15ème et 16ème siècle), dont datent les plus beaux palais. Son histoire, à l'image de la Croatie, est marquée par de nombreuses prises de contrôle extérieures et l'histoire la plus récente a encore été très douloureuse pour elle, puisque en 1991 et 1992, elle fut l'objet de forts bombardements de la part des Serbes; de nombreux habitants y trouvant la mort. Aujourd'hui, 10 ans après, la ville a pansé ses plaies - tout du moins, en matière de réparation des immeubles - et offre donc de nouveau aux centaines de milliers de touristes qui s'y pressent un visage de ville musée et de carte postale des plus belles du monde : il faut le dire que c'est une merveille architecturale.


vue générale de Dubrovnik

Bien difficile de trouver un stationnement proche de la vieille ville, les places sont chères. Coup de chance, un petit parking public est installé quasiment au pied de la porte de la vieille ville et il y a encore quelques places à cette heure. 10 kunas de l'heure, des tarifs parisiens, mais nous n'allons pas chercher ailleurs. Le temps de préparer poussette et enfants, le parc est plein ! On entre dans la vieille ville par la porte Pile, grosse porte fortifiée, et on se trouve dans une magnifique artère piétonne, le coeur de la vieille ville, la Placa, bordée d'immeubles nobles et de bâtiments officiels et religieux.

Juste derrière la porte, la fontaine d'Onofrio (15ème), alimentée en eau potable depuis un lac situé à 12 kilomètres de la ville. Au début de la rue, l'église Saint Sauveur et le monastère franciscain, avec un très beau cloître. Au bout de la Placa, plusieurs monuments notables, comme le palais Sponza (début 16ème), l'église Saint Blaise (début 18ème) et le palais du recteur (fin 15ème) et la cathédrale de l'Assomption (reconstruite au 18ème). Tous ces bâtiments sont de style gothique,renaissance ou baroque, selon leur date d'origine. Il règne dans la rue une intense activité touristique et la Placa est noire de monde ; cela gâche sans doute un peu la visite mais le mois d'août est bien réputé pour être le plus chargé. Je suis également très énervé par mon Nikon autofocus, qui me fait un coup de calcaire et qui me fera des photos ratées pour presque toute la visite de la ville. Nous flânons donc, de monument en monument, stoppant accessoirement à une terrasse de café, où l'on entend parler toutes les langues. La vieille ville n'est tout de même pas très grande : une sorte d'hexagone de 300 mètres de largeur maximum.

Nous nous rendons ensuite sur le port, dans la partie ouest, qui offre une belle vue sur les massifs remparts de la ville. Il est l'heure de déjeuner, nous retournons vers le centre et trouvons dans des ruelles au sud de la Placa un petit restaurant sans ambition, avec des tables de bois dans la rue, mais qui sert des pizzas et des salades d'un excellent rapport qualité prix. Nous en sommes tout surpris dans cet endroit. Au nord de la Placa, dans les ruelles supérieures, la ruelle principale est une également une succession ininterrompue de restaurants, mais là, au vu des cartes, on devine vraiment le piège à groupe ; aucun intérêt.


La Placa à Dubrovnic

 Retour sur la place en bout de la Placa, pour prendre un café à la terrasse surélevée d'un grand café, assez chic, et qui offre une belle vue générale sur l'ensemble des bâtiments du centre. Bon café, personnel serviable, quelques tables sans bousculade, à l'ombre d'un grand store, au dessus de la mêlée... quelques minutes de bonheur !

Nous aurions bien aimé faire la ballade classique des remparts, qui permet sans doute d'avoir un autre aperçu de la ville, mais il y a évidement beaucoup de monde, et surtout d'escaliers, ce qui est compliqué avec la poussette. Nous allons donc prendre l'alternative de grimper dans les petites ruelles de la ville, en longeant plus ou moins les remparts. En fait, comme toujours, dès que l'on sort de l'axe principal, il y a toujours beaucoup moins de monde. Et nous découvrons surtout qu'il y a en fait beaucoup d'immeubles d'habitation ici ; il ne s'agit donc pas uniquement d'une ville musée. Il ne faut pas manquer cette balade dans les ruelles au sud de la Placa. On donne sur la mer adriatique de ce côté. Bien sûr, des remparts, la vue est beaucoup plus générale sur la mer. Redescente vers le centre, cela fait une demi douzaine d'heures que nous déambulons dans la vieille ville, nous décidons donc de quitter maintenant  ce magnifique endroit.

Comme il est encore un peu tôt pour rentrer à Zaton, nous décidons de nous rendre dans une petite station balnéaire, à quelques kilomètres au sud de Dubrovnik, sur la route de Capvat. A la première baie digne d'intérêt, nous bifurquons, à la recherche d'une plage. Nous stationnons prêt d'un ancien très grand hôtel d'architecture des années 60, dont il ne reste que la carcasse. Tout le bâtiment et ses annexes est criblé de balles, c'est impressionnant. Il y a bien des endroits qui rappellent dans ce pays les violences récentes. Nous restons ici une petite heure, la plage sur-fréquentée présentant finalement assez peu d'intérêt. Retour à Zaton, en passant de nouveau par Dubrovnik. La soirée sera calme : petite balade sur la berge, préparation des sacs pour le départ du lendemain, et soirée au restaurant, avec Apolline, couchée, dans la chambre au dessus de nous. Un café en terrasse, bien sûr, pour terminer cette dernière soirée en Croatie.

Dimanche 18 août 2002 : retour à Paris

Tout à une fin et nous n'arrivons jamais à profiter pleinement de la dernière journée de voyage. Nous avons le temps, notre avion est à presque 16 heures. Petit déjeuner à la terrasse du restaurant et nous prenons congé du propriétaire. Route pour Dubrovnik, jetant un dernier coup d'oeil sur la si belle vieille ville, que nous surplombons. Près du port, mouille le magnifique voilier Club Med 2. Nous passerons nos derniers moments à Capvat, notre première ville d'accueil, près de l'aéroport. Nous y flânons, mangeons et attendons l'heure du départ. A 13h30, largement à l'avance, nous déposons notre Clio sur le parking de l'aéroport. Le "réceptif" n'est pas là, nous ne le verrons pas d'ailleurs ; je déposerai donc les clefs de la voiture à un autre loueur. Je n'aime pas cela car la location n'est pas soldée et ils ont ma caution en carte bleue, dont ils peuvent débiter ce qu'ils veulent. Mais je n'ai guerre le choix... Enregistrement rapide, passage au duty free. L'avion arrive en retard de Vienne (un petit avion à hélice Dash 8). Le vol se passe bien mais la correspondance va être très chaude : cette fois-ci, nous devons traverser tout l'aéroport de Vienne en courant... Airbus jusqu'à Paris, sous la grisaille, que nous atteignons vers 20h00. Grisaille de Roissy, grisaille de l'autoroute A1, du périph... Les vacances sont terminées. Vive le prochain voyage !

Ce voyage en Croatie nous laissera donc un excellent souvenir, même s'il fut très fatigant pour des problèmes d'intendance familiale ! La guerre appartient ici au passé (espérons-le...). Les touristes ont largement repris la route pour cette destination (éviter tout de même le mois d'août, vraiment chargé). Cela ira en s'amplifiant, surtout avec toutes les tensions sur les destinations touristiques du monde, en ce début de 21ème siècle (j'écris ce carnet quelques jours après l'attentat qui a fait 190 morts, mi-octobre 2002, à Kuta Beach, à Bali, et que nous avions visité il y a deux ans). La côte dalmate présente à mon avis peu d'intérêt pour un tourisme balnéaire ; c'est surtout l'aspect culturel des villes qui justifie le voyage, avec, en plus, la beauté des îles.


Armance et Apolline en Croatie :
les voyages, c'est la barbe !!

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